Parler sans savoir et sans comprendre, n’est jamais une bonne chose.
Les Ojus et
les Todas sont des animaux sacrés de l’Empire. Lorsque les Todas confiés à la
garde de la mère d’Erin meurent, celle-ci est condamnée. Sa fille est
recueillit par Jon un apiculteur. A 14 ans, elle rentre dans l’école de la
réserve où l’on s’occupe des ojus malades. Très rapidement, elle se fait
remarquer en soignant Lilian un bébé Oju blessée par flèche avec qui elle
parvient peu à peu à communiquer. Mais le Malheur approche, car il est dit que
lorsqu’un humain parviendra à communiquer véritablement avec ces animaux
sacrés, la catastrophe s’abattra sur les humains.
J’ai
découvert ce livre lorsque je venais de terminer ceux de Pierre Bottero. Jusque
là, rien ne m’avait paru à la hauteur de cet auteur, toutes mes lectures
paraissaient fades. J’en devenais dégoutée. Ce roman m’a redonné le gout de la
lecture.
Très beau
roman en deux volumes. On ne s’ennuit pas, l’action s’enchaine fluidement. Il
est également très original. Il allie le temps que passe Erin à s’occuper des
Ojus aux intrigues, trahisons politiques, sans que ces dernières ne deviennent
trop étouffantes. Erin est très attachante et mature, on la voit évoluer
puisqu’au début, elle a dix et à la fin elle en a plus de vingt. Elle est très
intelligente et vive sans devenir présomptueuse. L’écriture est très belle, on
retrouve les pensées directes (au « je ») en italiques et gras, ce
qui tranche avec la narration du livre. Ce roman mêle également mythologie avec
une recette que seuls les japonais maîtrisent. Un subtil mélange de tous ces
éléments ajouté à quelques personnages travaillés rendent une parfaite
harmonie. La directrice Esal m’a un peu tapé sur le système, peut être parce
que par rapport à Erin, je la trouve immature. Parfois, on n’accroche pas avec
quelqu’un, c’est comme dans la vie ; tandis qu’elle n’a rien fait de mal.
Petit regret de ne pas avoir vu la relation entre Erin et Ial s’approfondir et
de ne pas connaître la vraie raison de la mort des Todas même si l’on peut se
faire quelques idées. La fin m’a laissée un peu perplexe, elle est ouverte.
J’aurais préférée un ou deux chapitres de plus.
Nahoko Ueashi
est une auteur japonaise. Doctorante d’etnhologie, elle écrit principalement de
la fantasy jeunesse. Elle a écrit deux séries ainsi que d’autres romans
indépendants et trois travaux d’ethnologie. Beaucoup ont été traduits en
anglais et quelques-uns en français.
La charmeuse de bêtes, Nahoko Ueashi, Milan jeunesse, 2009, 366
pages
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Challenge 7 familles: famille 30M d'amis, la petite-fille
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