"Le hasard est un allié aussi fugitif que mortel. Il te tue avec la même facilité qu’il te sauve."
Quand on
m’en a parlé, je me suis dit, ça parait génial. Une fois en main, je me suis
jetée dessus pour en ressortir tout aussi tôt. Après plusieurs essais, j’ai
enfin accroché pour ne plus le lâcher. Encore aujourd’hui, j’adore le relire
mais je sais que les lecteurs peu assidus s’y casseront les dents. Vous voilà
prévenus.
Ils étaient
vingt-trois, ils formaient la trente-quatrième horde. Leur but, atteindre
l’extrême-amont par leurs propres moyens dans un monde ravagé par le vent. Ils
devront se battre contre le vent, la pluie et la poursuite, groupe ayant pour
but de détruire la Horde. A travers ce voyage, ils découvriront les neufs formes
du vent et son origine. Dans cette horde où chacun joue son rôle, tout en
essayant de conserver sa personnalité, tous ont les même objectif, être la
meilleure, l’unique à atteindre l’extrême-amont.
Alain
Damasio est un auteur français. Il écrit peu car chaque roman lui demande trois
à quatre ans de travail. Ses romans entre science-fiction et fantasy ne sont
pas dénués de philosophie. Il travaille son écriture pour notre plus grand
plaisir. La Horde du Contrevent est
son second roman.
Amis
littéraires, avec ce roman, vous trouverez votre compte. Vingt-trois
personnages, vingt trois caractères, histoires bien développées, mais également
vingt-trois styles d’écriture différents. A chaque point de vue de personnage,
l’écriture change, pour aider à la reconnaissance, un symbole pour chacun. A la
fin, plus besoin de symbole, dès la première phrase, on reconnait immédiatement
de qui il s’agit. En plus de l’écriture, ce livre nous fait vivre diverses
émotions. On pleure, on rit, on tremble, on s’escale. Une lecture ne suffit
généralement pas à tout comprendre, à chaque re-lecture, je découvre de
nouvelles choses, ce roman possède un vrai coté philosophique. Je regrette
toutefois de ne pas connaître la raison d’envoyer à chaque fois une nouvelle
horde. Cette aventure reste une vraie richesse littéraire pour l’esprit. Pour
ma part, j’ai particulièrement aimé Golgoth, le traceur de la horde avec son
style littéraire très direct, parfois grossier. I dit ce qu’il pense sans faire
dans la dentelle.
Bref, tout
ce que j’aime, un vrai bijou. Je le conseille tout en vous mettant en garde car
un bon niveau de lecture est nécessaire ainsi qu’une ouverture d’esprit, une
bonne capacité de compréhension pour en savourer toutes les subtilités. Je sais
qu’Alain (soyons familier) avait évoqué une suite, en le lisant vous
comprendrez pourquoi. Je l’attends mais je connais le soin de l’auteur pour ses
écrits donc je sais qu’il me faudra patienter longtemps.
La horde du contrevent, Alain Damasio, La Volte, 2004, 701 pages
Challenge 7 familles: famille Gropavé, le petit-fils
Baby challenge 2015 catégorie science-fiction
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