mercredi 29 avril 2015

La horde du Contrevent

"Le hasard est un allié aussi fugitif que mortel. Il te tue avec la même facilité qu’il te sauve."


Quand on m’en a parlé, je me suis dit, ça parait génial. Une fois en main, je me suis jetée dessus pour en ressortir tout aussi tôt. Après plusieurs essais, j’ai enfin accroché pour ne plus le lâcher. Encore aujourd’hui, j’adore le relire mais je sais que les lecteurs peu assidus s’y casseront les dents. Vous voilà prévenus.

Ils étaient vingt-trois, ils formaient la trente-quatrième horde. Leur but, atteindre l’extrême-amont par leurs propres moyens dans un monde ravagé par le vent. Ils devront se battre contre le vent, la pluie et la poursuite, groupe ayant pour but de détruire la Horde. A travers ce voyage, ils découvriront les neufs formes du vent et son origine. Dans cette horde où chacun joue son rôle, tout en essayant de conserver sa personnalité, tous ont les même objectif, être la meilleure, l’unique à atteindre l’extrême-amont.

Alain Damasio est un auteur français. Il écrit peu car chaque roman lui demande trois à quatre ans de travail. Ses romans entre science-fiction et fantasy ne sont pas dénués de philosophie. Il travaille son écriture pour notre plus grand plaisir. La Horde du Contrevent est son second roman.

Amis littéraires, avec ce roman, vous trouverez votre compte. Vingt-trois personnages, vingt trois caractères, histoires bien développées, mais également vingt-trois styles d’écriture différents. A chaque point de vue de personnage, l’écriture change, pour aider à la reconnaissance, un symbole pour chacun. A la fin, plus besoin de symbole, dès la première phrase, on reconnait immédiatement de qui il s’agit. En plus de l’écriture, ce livre nous fait vivre diverses émotions. On pleure, on rit, on tremble, on s’escale. Une lecture ne suffit généralement pas à tout comprendre, à chaque re-lecture, je découvre de nouvelles choses, ce roman possède un vrai coté philosophique. Je regrette toutefois de ne pas connaître la raison d’envoyer à chaque fois une nouvelle horde. Cette aventure reste une vraie richesse littéraire pour l’esprit. Pour ma part, j’ai particulièrement aimé Golgoth, le traceur de la horde avec son style littéraire très direct, parfois grossier. I dit ce qu’il pense sans faire dans la dentelle.
Bref, tout ce que j’aime, un vrai bijou. Je le conseille tout en vous mettant en garde car un bon niveau de lecture est nécessaire ainsi qu’une ouverture d’esprit, une bonne capacité de compréhension pour en savourer toutes les subtilités. Je sais qu’Alain (soyons familier) avait évoqué une suite, en le lisant vous comprendrez pourquoi. Je l’attends mais je connais le soin de l’auteur pour ses écrits donc je sais qu’il me faudra patienter longtemps.



La horde du contrevent, Alain Damasio, La Volte, 2004, 701 pages

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Baby challenge 2015 catégorie science-fiction

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